Je suis contente, contente, contente...
d'avoir enfin poussé la porte de l'atelier.
Ca faisait des mois que je passais devant la vitrine où étaient exposées des créations de tricot et crochet mis en vente chaque fin de semaine.
Je ne sais pas où j'ai trouvé le courage mais j'ai osé montrer mon travail.
J'ai profité d'un moment d'enthousiasme et de bien-être pour me lancer.
Vous avez remarqué comme, dans ces moments là, on court-circuite un peu plus facilement l'ignoble saboteur qui nous susurre sans cesse :
- mais pour qui tu te prends ? Mais non, ça ne va pas marcher, ce n'est pas assez bien, tu n'es pas assez douée, non, n'essaye même pas de croire que ça pourrait plaire à quelqu'un...
Je suis sûre que vous connaissez toutes ces petites phrases assassinent qui vous coupent l'herbe sous le pied et étouffent tous vos rêves.
La dame a beaucoup aimé les couleurs (comme quoi, il faut toujours faire ce qu'on aime sans trop ce préoccuper de savoir si ça va plaire aux autres, si c'est dans l'air du temps), la matière.
Elle me laisse entendre que les grosses pièces sont difficiles à vendre car même en proposant un taux horaire dérisoire, les prix s'envolent très vite.
Elle m'a dit :
- n'hésitez pas à revenir pour la prochaine saison.
Bon, je ne me mettrai peut-être pas à mon compte, peut-être que si et ça me fait presque peur de penser quelqu'un pourrait me payer pour les heures passées à faire ce que j'aime mais au moins, je sais que c'est possible.
Et vous, est-ce que ça vous fait le même effet ?
En attendant le plaisir de vous lire, je file à mon cours de meubles en carton...
Je vous souhaite une magnifique fin de semaine !